Il aura fallu attendre la cinquième participation de son histoire en Coupe d’Afrique. Mounana disputera la phase finale de la Coupe de la Confédération après avoir logiquement sorti l’ASEC Mimosas ce dimanche à Abidjan (0-0, après une victoire 2-1 à l’aller). Les Mounanais ont vaillamment résisté aux assauts répétés des Mimos.

Le football est insaisissable parfois. Inconstant depuis le début de la campagne africaine, et méconnaissable au match aller, Mounana a montré les vertus d’un grand d’Afrique ce soir. En fait depuis la cruelle désillusion vécue face au WAC de Casablanca, les Mounanais avaient à cœur de montrer qu’ils avaient compris la leçon. Et c’est ainsi qu’ils ont composté leur ticket pour la phase finale de la Coupe de la Confédération, après leur élimination en 16e de finale de la Ligue africaine des champions.

Ils ont accompli contre l’ASEC Mimosas un match dans la lignée de ceux que réalisent les clubs expérimentés, avec ce mélange de formidable abnégation, de défense ultra-costaude, d’attaques rapides léchées et de réalisme offensif qui leur va si bien. Ils ont contenu une équipe de l’ASEC dépassée par la volonté des visiteurs et incapable de se mettre au niveau d’intensité nécessaire pour se sortir du traquenard.

Une qualification obtenue au courage

De tous les duels ou presque, ce sont des Mounanais qui sont sortis vainqueurs. Ils ont fait un immense match de football, et ils ont livré un formidable combat. Ils ne se sont certes pas donné du temps pour développer du jeu, qui est leur marque de fabrique, mais ont défendu leur avantage les deux tiers du temps, ce qui leur a encore réussi cette fois. Chacun s’est mis au diapason, tous ont couru ensemble et se sont dépouillés les uns pour les autres, des valeurs qu’ils avaient semblé oublié face au WAC et à Mangasport.

Mounana « grand d’Afrique »

Pour la première fois de son Histoire, le CF Mounana se qualifie pour la phase finale d’une compétition africaine, après deux titres de champion du Gabon et trois coupes du Gabon. Et ce n’est que logique à la vue de la soirée qu’ils ont vécu au Stade Robert Champroux d’Abidjan.

Depuis les doutes hérités du match aller, quand la victoire obtenue (2-1) était perçue comme une mauvaise opération pour le CFM, on peut dire ce soir que les dieux du football avaient visiblement choisi leur camp, c’est certainement qu’ils avaient leurs raisons. L’ASEC Mimosas demeure un grand nom du continent, ça s’est encore constaté ce dimanche, même si son jeu offensif est apparu stéréotypé et son incapacité à imposer des séquences de pression à l’adversaire s’est révélée criante.

 

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