Battu 2-0 par Mangasport, sans jamais avoir pu montrer son meilleur visage, le CFM rate l’opportunité de distancer son rival du jour. Au contraire, il voit ce dernier revenir à 3 points de lui.

National-Foot 1, 13e Journée

Dimanche 26 mars 2017 à 16h00
Akanda, Stade de l’Amitié
CF Mounana 0-2 AS Mangasport

Arbitre : Eric Otogo Castane
Eric Bernard Wavé, Ferrery Nnag Nguéma

Buts
Manga : Alain Miyogo (83e), Roy Ndoutoumou (90e +3)

Equipes
CFM : P. Ménéné – T. Obounet, B. Coulibaly, Nkoume (Cap.), E. Ilamba  – D. Massamba, R. Nsimba (F. Ndzengué, 79e) – T. Kassimu (N. Zamblé, 46e), R. Allogho Mba – F. Guédégbé (Babini, 67e), H. Sinayoko.
Entraineur : Kevin Ibinga

Manga : Kantsouga – Mouélé, Ngoran Kouassi (Cap.), Inounou, Dinda  – Loufilou, Obia Pémé – Ipamy, Bitsaka (Miyogo, 81e, puis Gnassa, 90e+2), Mayoungou – Hassan Brahim (Ndoutoumou, 62e).
Entraineur : Bondjuni Mbo

Le CFM avait l’opportunité de distancer Mangasport et ainsi porter son avance à 9 points avant son match en retard. Mais, les hommes de Kevin Ibinga ont raté cette occasion.

Mounana n’y était pas du tout

La faute à un manque d’allant offensif et une fébrilité défensive incroyable. Dimanche après-midi, au Stade de l’Amitié, les Mounanais ont encaissé deux buts sur des contres, le deuxième étant une action de grande classe qui a laissé la défense impuissante et presque spectatrice. La faute aussi à de nombreux changements, causés par l’absence de joueurs majeurs retenus en sélection (Bitsieki, Ondo Biyoghé, Autchanga). La faute également à une domination stérile dans l’entame de match quand Manga avait de la peine à développer son jeu. La faute enfin à des choix techniques qui interrogent.

Le CFM avait pourtant bien entamé les débats avec une possession de balle à son avantage. Sauf que les deux équipes ont livré une première mi-temps très moyenne. Peu d’occasion, pour ne pas dire pas du tout. Il a quand même fallu attendre plus de vingt minutes pour voir la première frappe cadrée côté CFM.

Un derby mal préparé ?

Avec un 0-0 au tableau d’affichage, le CFM est revenu de la pause avec de meilleures intentions et regonflé par un discours probablement musclé d’Hervé Patrick Opiangah. Les équipiers de Massamba passaient essentiellement par les ailes pour tenter de trouver la faille dans une défense regroupée et active. Le porteur du ballon était systématiquement pressé et les solutions passaient donc par les centres. Ils étaient nombreux mais pas suffisamment dangereux, du fait de l’absence de joueurs à la réception.

Et comme trop souvent cette saison, c’est sur un contre, parti du côté gauche de la défense mounanaise, que le CFM a encaissé le premier but. L’aisance et la technique d’Alain Miyogo, qui a pris de vitesse la défense mounanaise, ont fait la différence sur une frappe chirurgicale ne laissant aucune chance à Ménéné (83e).

Simple accident ou période creuse ?

Après cette ouverture du score, l’équipe moandaise déjà en confiance avant le but, s’est encore plus libérée. Le repli défensif, des mounanais, à la perte de balle était quelconque. Et les difficultés du CFM augmentaient au fur et à mesure que la fin du match approchait. Pourtant, Fadh Ndzengué tentait sa chance. Puis, Sinayoko. Cet élan de rébellion allait très rapidement être freiné par le deuxième but de Mangasport. Encore une fois sur un contre… Alerté sur le flanc gauche, Davy Mayoungou (ancien du CFM) va prendre de vitesse Obounet. Son centre va trouver un Roy Ndoutoumou idéalement placé dans l’axe qui va ajuster un Patrick Ménéné abandonné par sa défense (90e +3).

Le CFM a connu sa première défaite de la saison. Il laisse Mangasport, deuxième, revenir à trois longueurs. On pourrait penser que c’est un simple accident de parcours. Mais, au vu de la prestation des protégés du Président HPO, les doutes commencent à surgir. Les joueurs paient-ils la débauche d’énergie en Coupe d’Afrique ? Ou alors, c’est la gestion de l’effectif qu’il faut remettre en cause ? Le match en retard contre le Stade Migovéen, dernier de la phase aller, sera un indicateur de l’état d’esprit des joueurs avant la trêve.

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