C’était dans l’air du temps depuis un moment. Mais, c’est désormais officiel : Malick Evouna, l’attaquant international gabonais, rejoint le CF Mounana en provenance du CMS. Nous l’avons rencontré à l’issue d’une séance d’entrainement.

Malick, pourquoi avoir choisi de quitter le Centre Mbérie Sportif (CMS), club dans lequel tu étais le capitaine et le leader ?
Comme vous le savez, un enfant qui grandit avec ses parents est appelé à quitter la maison familiale un jour. Après réflexions, j’ai estimé que cette saison serait idéale pour quitter le club qui m’a formé et viser plus haut ; car je suis un joueur potentiellement sélectionnable et, avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013 qui arrive, il me fallait, pour franchir un palier, atterrir dans un club où il y a beaucoup plus de concurrence.

Dans quelles conditions s’est déroulé ton transfert vers le CF Mounana ?
Honnêtement, je ne maîtrise pas vraiment ce qui s’est passé dans le fond. Mais, à partir du moment où je me retrouve, dès la reprise, dans le club que j’ai souhaité rejoindre, j’imagine donc que les choses se sont passées normalement.
De toutes les façons, j’ai discuté avec M. Opiangah (président du CFM), et il m’a fait comprendre que tout était réglé avec M. Alaba Fall (président du CMS). Et, à partir du moment où il n’y a pas de bruit autour de moi, cela signifie que les choses se sont bien passées et je suis plutôt tranquille

Sachant que tu avais plusieurs contacts, qu’est-ce qui a fait pencher la balance du côté de Mounana ?
Comme vous pouvez l’imaginer, on ne fait pas des choix seulement à cause du nom du club. Ce qui m’a attiré, c’est d’abord le fait que j’y ai plein d’amis. Ensuite, il y a l’environnement du club qui me plait. Enfin, ma priorité était de resté dans la capitale. Ma famille est à Libreville, c’est là où j’ai grandit et tous mes amis y sont. Aller jouer dans un club en province aurait été compliqué pour moi.

Mounana est réputé être un club dans lequel il y a énormément de pression, surtout de la part du président. Toi qui as toujours joué dans un club dans lequel tu avais beaucoup de liberté, le défi que tu te lances en signant à Mounana n’est-il pas trop élevé ?
J’avoue que j’ai un peu peur. Mais, c’est nettement mieux d’avoir le courage de se lancer ce genre de défi et d’avoir cette pression. En décidant de rejoindre Mounana, c’est aussi le choix que je fais d’avoir plus de concurrence. Cela me permet aussi de savoir ce que je vaux.
Qu’il y ait de la pression ou pas, ce qui m’intéresse avant tout c’est de jouer. En ce qui concerne le président, c’est un père qui agit avec nous comme si nous étions ses enfants : s’il tape du poing sur la table, j’imagine que c’est pour que nous restions sur la bonne voie. Et ce genre de pression ne peut être que bénéfique pour nous.

Mais, tu as tout de même conscience que la concurrence sera rude et difficile ?
Oui, j’ai tout à fait conscience. A partir du moment où tu es un avant-centre, c’est vers toi que tous les espoirs sont tournés. Donc, cela constitue déjà une forme de pression. Après, que l’effectif soit étoffé, c’est plutôt une bonne chose. Moi je n’ai pas peur de la concurrence car j’ai confiance en mes qualités.

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