Malgré sa victoire (1-0), le CF Mounana s’est fait éliminer par le WAC de Casablanca, samedi aux tirs aux buts (4-5) sur la pelouse du Stade Augustin Monédan.

Ligue africaine des Champions, 16^e finales retour
Samedi 18 mars 2017 à 15h00
Libreville, Stade Augustin Monédan

CF Mounana (Gab) 1–0 WAC de Casablanca (Mar) (4-5 aux tirs au but)

Arbitres : Alioum Alioum  (Cameroun)

Buts
CFM : Hamidou Sinayoko (90^e+3)

Avertissements :
WAC : Bencharki (43^e), Youssef (61^e), Laaroubi (73^e), Ounnajem (75^e)

Equipes
CFM : Stéphane Bitsieki (Cap.) – Ralph Bamba, Bourama Coulibaly, Dieudonné Nkoume, Eric Ilamba (Hamidou Sinayoko, 74^e) – Karl Mboudou, Nathanaël Bongo (Fadh Ndzengué, 59^e) – Titus Glover Kassimu, Nic Zamblé (Louis Autchanga, 46^e), Cédric Ondo Biyoghé  – Junior Ellesah Mensah.
Entraineur : Kévin IBINGA

WAC : Zouheir Laaroubi, Rabeh Youssef, Sérigne Mourtada Fall, Mohammed Ounnajem (Idir Jamal, 90^e+2), Amine Atouchi, Brahim Nakach (cap.), Achraf Bencharki (Abdeladim Khadrouf, 77^e), Walid El Karti, Abdellatif Noussir, Jébor William (Fabrice Nguessi Ondama, 65^e).
Entraineur : Houcine AMMOUTA

C’était encore épique. Un match fou, semblable à celui qu’avaient livré les deux équipes le 11 mars au Stade Prince Moulay Abdallah (0-1 pour le WAC). Dans un Stade Augustin Monédan débordant de chaleur et de volonté de voir l’histoire se dérouler devant lui, le CF Mounana n’a pas accompli l’exploit attendu samedi. Avec un seul but inscrit, dans les dernières minutes, le CFM s’est contenté du minimum attendu.

Le but de Hamidou Sinayoko à la 93^e minute de jeu en reprenant de la tête un coup franc excentré, avait pourtant fait croire aux Mounanais que le plus dur était fait. Ce but crucial à la dernière minute a permis au CFM de croire en une qualification pour les huitièmes de finale pour la 1^ere fois de son histoire. Avant une fin de match tragique. Dont les Mounanais seront bien loin de se remettre. Le CFM connaîtra son adversaire pour le Tour de cadrage de la Coupe de la CAF ce mardi 21 mars.

Entame contrastée

Dès le début de la rencontre, le CFM a timidement pressé le WAC, en cherchant à éviter les premières relances courtes marocaines. Les joueurs de Kévin Ibinga ont attaché beaucoup d’importance à ne pas laisser d’espace aux médians marocains. Dès qu’Achraf Bencharki ou Brahim Nakach touchaient le ballon, Eric Ilamba, Karl Mboudou et Nathanaël Bongo se jetaient sur eux. A côté d’eux, Nic Zamblé et Cédric Ondo Biyoghé  ont eu beaucoup de mal à prendre le relais. Les deux milieux de terrain étaient torturés entre l’idée de se projeter vers l’avant et celle de ne pas oublier de défendre. Une situation qui a créé de gros déséquilibres chez les Mounanais.

Avant la pause, le CFM a eu de timides occasions d’ouvrir la marque. D’abord, sur une remise de Nic Zamblé, Junior Ellesah Mensah voit sa frappe captée par Zouheir Laaroubi (30^e). Dans la foulée, Achraf Bencharki prend de vitesse Bourama Coulibaly, élimine Dieudonné Nkoume d’un crochet mais s’écroule dans la surface. Pour l’arbitre, il n’y a pas de pénalty (33^e).

Ensuite, sur une action de grande classe, ponctuée par un une-deux entre Ondo Biyoghé et Kassimu, la frappe du dernier est contrée par la défense marocaine (39^e). Le même Titus Kassimu, en solitaire, récupère le ballon côté droit, pique dans l’axe en éliminant deux adversaires et voit sa frappe passer juste à côté des montants adverses (45^e+2).

Mi-temps et changements

A la pause, Nic Zamblé est remplacé par Louis Autchanga (46^e). L’entrée de ce dernier va quelque peu animer le flanc droit de l’attaque mounanaise et permettre au CFM d’utiliser sa qualité de dribble et de vitesse. Et les choses n’ont pas trainé.

Mis dans une parfaite position aux six mètres, sur une remise d’Ellesah Mensah, Ondo Biyoghé maitrise mal sa frappe qui s’envole (48^e). Autchanga, décidément en feu ce samedi après-midi, a fait mal à la défense du WAC par ses accélérations, entrainant des fautes (59^e, 75^e) ou aboutissant à des occasions gâchées, notamment par Ellesah Mensah qui récupère un ballon dans la surface et frappe dans le décor (70^e), et par Titus Kassimu dont la frappe ne passe pas loin des montants de Laaroubi (72^e).

La leçon d’expérience

Avant le but mounanais, les Marocains avaient réalisé le match parfait. Disciplinés tactiquement, ils ont fait preuve d’une grande expérience qui a malheureusement manqué aux joueurs du CFM. Des occasions de buts concédées, mais pas véritablement dangereuses. Des occasions de tuer les espoirs mounanais également. Sur un mauvais renvoi de Bitsieki, Achraf Bencharki tente un lob qui n’est pas cadré (56^e). Le même Bencharki sera l’auteur d’une frappe qui finira sur le montant gauche de Bitsieki (82^e).

Et si Mounana n’avait pas pris ce match comme il le fallait ?

Depuis la fin du match aller, les joueurs et encadreurs mounanais se sont voulus conquérants, expliquant à tout le monde qu’ils se présenteraient à Augustin Monédan pour attaquer, rattraper le retard concédé et se qualifier. C’est pourtant le contraire qui s’est passé samedi après-midi. Pendant 90 minutes tout du moins. Le but inscrit par les Mounanais dans les arrêts de jeu a, certes, redonné espoir aux Gabonais, mais c’est une équipe timorée et cherchant des certitudes qui s’est présentée sur la pelouse. Sans grand pressing. Et sans explosivité à la récupération du ballon, sauf sur la fin, pour aller déstabiliser le WAC. Ce n’est que dans les dernières minutes que le CFM est allé titiller son adversaire. Avec une réussite relative.