Pour sa quatrième participation en Coupe de la Confédération africaine, le CF Mounana a appris une leçon à ses dépens. Après quatre défaites en autant de sorties, le CFM pourrait difficilement se remettre de cette élimination honteuse.

Par où commencer ? Par quel(s) mot(s) raconter ce spectacle de désolation, cette tristesse, ce sentiment de gâchis qui traverse ceux qui aiment le CFM, le suivent, en vivent ou l’analysent ?

En cinq semaines, le club est passé de l’euphorie d’une première qualification en phase de poule à la déception, du paradis à la crise profonde ( ?), durable ( ?), le rendant dépouillé, KO. Et aucun trophée national ne viendra changer l’histoire même si le titre de champion du Gabon allégerait l’atmosphère.

On imagine le traumatisme d’Hervé Patrick Opiangah (HPO), la colère olympique qui peut l’animer et la volonté de tout raser. Dans l’immédiat, ce sera les murs. Quant aux joueurs, ils vont se faire tous tout petit, accablés, on l’espère, par la honte et le sentiment d’écœurement que certains amoureux vont ressentir.

Nécessaire remise en cause                            

Comment en est-on arrivé là ? Cela, certains pensent connaitre la réponse. Kévin Ibinga n’aurait jamais permis au CFM de franchir un cap dans le jeu et, si le football est un sport collectif, il ressort comme le principal problème de cette mauvaise séquence qui commence à durer en Coupes d’Afrique.

La première participation en phase de poule d’une Coupe d’Afrique risque de s’avérer fatale pour le coach mounanais. Une tâche souille désormais son CV. Il va rester à jamais comme l’homme qui a enchainé quatre défaites consécutives avec le CFM dans une même compétition, le naufrage. Avec lui, Mounana était censé franchir un cap en Coupe d’Afrique et, avec lui, Mounana semble régresser.

HPO doit demander des comptes

Avant le début de la phase de poule, HPO nourrissait de grandes ambitions. Il va certainement faire tomber des têtes. Pour beaucoup, celle d’Ibinga paraît évidente. Il n’aura pas trouvé les mots pour rebondir. Mais, est-il le seul responsable ?

La prestation mounanaise en Coupe d’Afrique est l’exact négatif de son règne en championnat avec une impression de joueurs fébriles et sans repères tactiques. Car le pire pour Mounana, c’est qu’après les deux premiers matchs, les observateurs se sont dit que ni Horoya ni Supersport ne paraissent véritablement au-dessus. Ajoutez des joueurs à la motivation quasi-inexistante et l’une des plus grosses déflagrations de l’histoire du football gabonais de club se produit.

L’élimination par Orlando Pirates en 2015 avait montré une équipe reculant en défense, incapable de se rédimer, de se révolter, de changer le sens d’une défaite. Ce parcours va rester comme la plus grande humiliation. Il va hanter les têtes mounanaises encore longtemps.

 

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